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Les failles de la Fontaine

Livret-17

Neuf

(Détournements majeurs)

Des fables de Lafontaine détournées.

Sacrilèges? Non hommage!

La poésie, une histoire d'oreilles.

19 pastiches des fables.

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Le loup et l'agneau

La raison du plus fort est toujours la meilleure :
Nous l’allons montrer tout à l’heure.
Un agneau se désaltérait
Dans le courant d’une onde pure.
Un loup survient à jeun, qui cherchait aventure,
Et que la faim en ces lieux attirait.
Qui te rend si hardi de troubler mon breuvage ?
Dit cet animal plein de rage :
Tu seras châtié de ta témérité.
- Sire, répond l’agneau, que Votre Majesté
Ne se mette pas en colère ;
Mais plutôt qu’elle considère
Que je me vas désaltérant
Dans le courant,
Plus de vingt pas au-dessous d’Elle ;
Et que par conséquent, en aucune façon,
Je ne puis troubler sa boisson.
- Tu la troubles, reprit cette bête cruelle ;
Et je sais que de moi tu médis l’an passé.
- Comment l’aurais-je fait si je n’étais pas né ?
Reprit l’agneau ; je tète encor ma mère.
- Si ce n’est toi, c’est donc ton frère.
- Je n’en ai point.- C’est donc quelqu’un des tiens;
Car vous ne m’épargnez guère,
Vous, vos bergers, et vos chiens;
On me l’a dit : il faut que je me venge.
Là-dessus, au fond des forêts
Le loup l’emporte, et puis le mange,
Sans autre forme de procès.

Le roux et la gnôle

Le raisin le plus fort est toujours le meilleur :
Nous l’allons goûter tous en choeur.
Une nonne se déshabillait
Dans le couvent des âmes pures.
Un roux survient à jeun qui cherchait la biture,
Et que la femme du bon Dieu attirait.
Prends moi au paradis et même davantage
Dit le gros rouquin tout en nage ;
Tu seras délivrée de toute éternité.
Bigre, reprends d’la gnôle, tu l’as bien méritée
Dit-elle en lui servant un verre ;
Les mots du rouquin la sidèrent
Elle s’en va se déshabillant
Tout en courant,
Ses dessous de vingt ans sur elle
Qu’à part le Père Vincent, aucun autre garçon
N’avait vu enrober sa toison.
Tu vois double reprit l’abbesse cruelle
Et je connais tes mots quand tu es aviné
Comment l’aurais-je su, l’aurais-je deviné ?
Reprends d’la gnôle jett’ toi un dernier verre
Si j’me nettoie, ça f’ra l’affaire.
Même pas besoin, l’envie quand tu nous tiens ;
À l’amour comme à la guerre
Vous m’hébergerez sous vos reins
Bonne eau de vie, vient de bonnes vendanges
Là-dessus, toujours très pressé
Le roux l’embroche et se vidange.
Il risque fort de l’engrosser.

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